Version en anglais de cette page et màj affichage nouvelles/creepypastas : à venir.
Mes nouvelles
► Au pied de mon arbre
► Concours de littérature (terminale, 2017) - Étonnants-Voyageurs
Mes creepypastas
► La cabane en bois
► Respectez les conditions d'utilisation
De bons livres à lire
Le pouvoir des habitudes - Charles Duhigg
Je vous conseille fortement ce livre. L'auteur y décrit notamment, à travers de nombreux exemples de situations réelles, comment comprendre la structure de nos habitudes et comment nous pouvons les changer. Je m'intéresse beaucoup au
développement personnel et il y a des tas de conseils à appliquer pour, je pense, vivre mieux au quotidien.
Voici les notes que j'ai prises à ce sujet (bien sûr, ces notes ne représentent qu'une partie des notions couvertes par le livre de Duhigg, qui est une mine d'or en matière d'explications
et de références scientifiques) :
- une habitude est une formule que notre cerveau suit automatiquement. Elle est composée de quatre éléments clés : un signal, une routine, une récompense
et une envie. À partir d'un signal, on va suivre une routine afin d'arriver à la récompense en question. L'envie est l'élément qui alimente la routine. Par exemple, l'auteur explique
qu'il avait auparavant la mauvaise habitude d'aller, tous les jours, acheter un cookie à la cafétéria de son travail. En analysant cette habitude de près, il a déterminé les éléments suivants :
le signal est l'ennui en pleine après-midi, la routine est le fait d'aller acheter le cookie à la cafétéria, la récompense est le moment où il mange son cookie en compagnie de ses collègues,
et l'envie qui motive cette routine est en fait un besoin de sociabilité.
- on peut changer nos habitudes. Les signaux et les récompenses resteront gravés dans le cerveau, mais c'est sur la routine qu'on peut agir. Il est nécessaire pour cela d'avoir foi en
soi et de croire profondément que les choses vont s'arranger.
- pour atteindre nos buts dans la vie, il est important de les visualiser clairement et de se les répéter quotidiennement. On peut par exemple se créer une "vidéo mentale" montrant
ce qu'on veut pour l'avenir, et la visionner chaque soir avant de dormir, et chaque matin avant de se lever.
- une victoire est la somme de petites victoires. Il faut se faire des programmes constitués de petites étapes pour surmonter quelque chose de difficile. Ces étapes contiennent
des solutions claires pour gérer les obstacles, des modes de réactions écrits à l'avance pour gérer les signaux. Il est alors nécessaire de répéter ces étapes jusqu'à ce qu'elles deviennent
des habitudes.
- la volonté est comme un muscle que l'on entraîne : on force au début, puis elle devient naturelle, et se traduit en autodiscipline.
- comment changer nos habitudes :
- tester différentes hypothèses pour déterminer quelle envie forte alimente la routine (l'élément central de la boucle de l'habitude, que l'on peut modifier) ;
- après avoir testé plusieurs récompenses différentes, noter les trois premières choses qui nous passent par la tête immédiatement (sensations, objets que l'on a vus sur notre chemin, etc.),
afin de se souvenir de ce qu'on ressent à cet instant précis, puis se mettre une alarme pour dans 15 minutes. Au bout de ce délai, on observe si on a encore l'envie forte de départ ou non.
Cela sert à déterminer de quelle récompense on a envie lors de cette boucle de l'habitude ;
- identifier un signal en répondant à ces cinq questions : quelle est ma localisation actuelle ? Quelle heure est-il lorsque ce signal arrive ? Dans quel état émotionnel je me trouve
à cet instant ? Suis-je alors en compagnie d'autres personnes ? Quelle a été l'action immédiatement précédente à ce signal ?
- avoir un plan pour changer la routine de la boucle de l'habitude. Pour son exemple du cookie, l'auteur raconte qu'il a substitué son trajet à la cafétéria pour entre autres retrouver
simplement ses collègues pour parler avec eux au milieu de l'après-midi, après que son signal se soit manifesté. Ainsi, il a modifié sa mauvaise habitude de grignoté au travail pour
déboucher sur une solution plus saine.
L'art subtil de s'en foutre - Mark Manson
Ce livre est une véritable claque. À travers un franc-parler que je n'avais encore jusque-là jamais rencontré dans un ouvrage, l'auteur nous fait nous questionner sur nous-même et sur
l'importance que nous donnons aux choses dans notre vie.
- Par le terme "s'en foutre" dans le titre, l'auteur entend "être à l'aise avec le fait d'être différent". Cela n'a rien à voir avec le fait d'être indifférent, qui revient à être
un psychopathe.
- Pour se foutre de l'adversité, il faut donner de l'importance à ce qui est plus important que l'adversité. Il faut consacrer son énergie à ce qui est vraiment important pour nous
(par exemple la famille, les amis, etc.), le reste n'en vaut pas la peine ; c'est ce qu'on appelle la maturité.
- Si on n'a pas de problème dans notre vie, le cerveau trouve toujours le moyen de nous en inventer.
- La vie est constituée de problèmes, et pour être heureux, il faut résoudre ceux qu'on a envie d'avoir. Il ne faut pas les nier (en voulant par exemple rester
positif en toutes circonstances) ni faire la victime, car ce sont des soulagements rapides mais temporaires.
- Quelqu'un qui est vraiment heureux n'a pas besoin de se le répéter.
- Les émotions ne sont des mécaniques là uniquement pour nous signaler que quelque chose est bénéfique / néfaste pour nous :
- les émotions négatives servent à pointer un problème qu'on n'a pas affronté ni résolu. C'est un appel à l'action. Le tout est de les accepter, et de les exprimer
à la fois d'une manière socialement acceptable et saine, mais aussi d'une manière qui corresponde à nos propres valeurs ;
- les émotions positives servent à nous récompenser d'avoir agi comme il faut.
Attention, les émotions ne sont que des suggestions neurobiologiques, il faut les remettre en question et les compléter avec du rationnel.
- Il faut se battre pour être heureux : quand on veut réaliser un rêve, il ne faut pas envisager que son résultat, mais être bien conscient dès le départ du chemin
qu'il faudra parcourir pour y arriver. Si on n'a pas envie de faire ce chemin, c'est qu'on ne veut pas réellement ce dont on rêve. Ceux qui réussissent, c'est ceux qui trouvent de la joie au
cours du chemin, peu importe les contraintes.
- La vraie mesure de l'estime de soi = évaluation de nos expériences négatives sans se voiler la face + tentatives d'y remédier
- Nous n'avons rien d'extraordinaire car d'autres gens expérimentent les mêmes problèmes que nous avons. Ce fait implique :
- qu'il faut élargir / banaliser nos propres critères de mesure de notre estime ;
- qu'on n'a alors plus de pression de devenir quelqu'un : plus l'identité que nous nous choisissons est singulière, plus nous nous sentons menacés et vulnérables.
- Se rabaisser ou, au contraire, se glorifier : reviennent au même niveau d'égoïsme car on est dans tous les cas centrés sur nous-mêmes.
- Les médias sociaux créent du mal-être car on se compare à l'exceptionnel qu'ils montrent. Ce n'est pas parce qu'on est médiocre / moyen dans quelque chose
qu'on a aucune valeur.
- "Oignon de la conscience de soi" :
- Appréhension basique des émotions : il peut y avoir des "angles morts" instaurés par notre éducation, qui nous a appris à réprimer certaines émotions ;
- Pourquoi on ressent ces émotions en particulier
- Couche la plus profonde, celle de nos valeurs personnelles, que l'auteur appelle la "vallée de larmes". Elle concerne le questionnement sur soi et est aussi la couche
la plus difficile à atteindre. Nos valeurs définissent la nature de nos problèmes, qui elle-même définit notre qualité de vie.
- Penser à quelque chose qui nous embête :
- pourquoi ça nous embête ?
- pourquoi ça nous semble vrai ?
- cette chose ramène sûrement à un échec passé
- a-t-on considéré cet échec sous le bon angle ? En est-ce vraiment un ?
Ce questionnement est certainement inconfortable. Plus c'est inconfortable, plus ce doit être une vérité.
- On a des critères de mesure pour évaluer notre progression vers nos valeurs (par exemple : valeur = "des frères et sœurs sont censés être proches" -> critère = fréquence des
appels/textos). On ne peut pas empêcher les problèmes, mais on peut leur trouver un sens différent en modifiant le critère choisi pour la/les valeur(s) associée(s). Il faut
savoir se fixer des critères et valeurs cools dont le plaisir et la réussite découleront naturellement, se concentrer sur ce qui en vaut vraiment la peine ;
c'est là toute l'idée du développement personnel.
- Valeurs biens :
- basées sur la réalité ;
- socialement constructives ;
- immédiates et contrôlables.
VS
Valeurs nazes :
- basées sur des superstitions ;
- socialement destructrices ;
- ni immédiates ni contrôlables.
Les valeurs constructives font intervenir un processus, un renouvellement infini (par exemple, la sincérité), alors que les valeurs non constructives comme les
valeurs matérielles (argent, voiture, poids, etc.) sont limitées à court terme ;
____________________________________________________
- Les 5 valeurs les plus profitables selon l'auteur :
- RESPONSABILITÉ :
- prendre la responsabilité de tout ce qui nous arrive dans la vie. On ne contrôle pas ce qui survient, mais on contrôle le regard qu'on porte sur ce qui nous arrive
et la façon dont on y réagit => on fait tout le temps des choix ;
- responsabilité et faute sont deux choses différentes. La responsabilité se conjugue au présent et découle de choix qu'on est en train d'effectuer chaque jour, chaque
seconde. La faute se conjugue au passé et découle de choix déjà faits.
- INCERTITUDE :
- reconnaître son ignorance et mettre perpétuellement en doute ses croyances, qui sont en fait des inexactitudes (notre cerveau est fait pour être efficace,
pas exact) et partis pris au cours de notre vie (ce qu'on croit être vrai à l'instant T) ;
- durant un changement de valeur délibérément choisi, il est normal de se sentir inconfortable et incertain. Un bon exemple de changement de valeur : pour soigner un TOC
(Trouble Obsessionnel Compulsif), il est nécessaire de se pousser à voir que la valeur du TOC est irrationnelle, puis lui trouver une valeur plus importante sur laquelle
se concentrer ;
- quand on apprend quelque chose de nouveau, on ne passe pas du faux au vrai : on passe du faux au légèrement moins faux ;
- il faut réfléchir à nos conneries d'aujourd'hui pour nous tromper un peu moins demain ;
- nos souvenirs peuvent être erronés voire carrément inventés, un peu comme le système du téléphone arabe. Quand on rencontre des situations qui
contredisent tout ce qu'on tenait pour vrai quant à notre passé, notre cerveau génère des souvenirs fictifs pour rétablir la cohérence car on cherche
toujours du sens à tout ;
- qui croit tout savoir n'apprend rien : il faut accepter de découvrir les choses par l'expérience ;
- admettre l'imperfection / l'incomplétude nous protège de la croyance que tout est permis ;
- "loi de l'évitement de Manson" : "Plus quelque chose met en danger ton identité, plus tu t'efforces de l'éviter." => tant qu'on croit qu'on est comme ceci ou comme cela,
on se limite et on ne peut pas changer, car on refuse de toucher à notre propre image. Le secret est de ne pas chercher à se trouver : c'est cette énigme qui nous
portera a la découverte ;
- questions à se poser pour douter plus de soi :
- "et si j'ai tort ?" -> attention, on n'a pas nécessairement tort. Si on se met à hésiter à cette question, il y a de très grandes chances pour que ce soit nous qui
ayons tort, pas l'autre ;
- "qu'est-ce que ça voudrait dire si j'avais tort ? " -> c'est l'équivalent du "pourquoi", la compétence la plus importante pour évoluer, et qui revient à être capable
de considérer et d'évaluer d'autres points de vue sans forcément les adopter ;
- "le fait d'avoir tort créerait-il un problème meilleur ou pire que mon problème pour les autres et pour moi-même ?" -> pour voir si nos valeurs tiennent la route
ou non ;
Si nous avons l'impression avec ces questions que c'est nous contre le reste du monde, il a des chances pour que ce soit en fait nous-mêmes contre nous-mêmes.
- ÉCHEC :
- prendre connaissance de nos défauts/erreurs pour y remédier ;
- si on touche le fond, ça ne peut aller qu'en s'améliorant ;
- le vrai échec est de renoncer à ses projets ;
- progrès = accumulation de plein de petits échecs ;
- les crises existentielles sont nécessaires pour se questionner sur ce qui fait vraiment du sens dans notre vie, et éventuellement changer de direction. La douleur
fait partie du processus. Il faut faire face aux obstacles en n'ayant pas peur de l'échec. Sans lui, on se fige et on n'ose pas, donc pas de réussite possible sans action.
Chercher constamment le positif dans notre vie a un effet au final négatif car la souffrance est inévitable, et la fuir est une course sans fin ; alors
qu'accepter/supporter le négatif ne peut qu'être positif et nous faire grandir. Chercher à éviter la souffrance revient à "se priver de la motivation indispensable
à toute métamorphose" ;
- si on ne sait pas faire quelque chose : au lieu de demander comment faire, il faut surmonter sa peur de la souffrance et agir malgré elle ;
- "Ne reste pas assis là. Fais quelque chose. Les réponses vont suivre." : c'est quelqu'un qui a un jour dis ça à l'auteur. Ce dernier explique alors que l'action est
à la fois l'effet et la cause de la motivation. Ce cercle vertueux marche comme suit :
action → inspiration → motivation.
=> NE PAS PARLER, AGIR.
- REJET :
- c'est la capacité à dire / entendre non pour définir ce qu'on veut ou pas dans la vie ;
- pour donner du sens à notre situation, le seul moyen est de rejeter les autres possibles et de s'engager dans une seule voie ;
- tenir à quelque chose = lui accorder une valeur = rejeter tout ce qu'elle n'est pas. Le rejet est la clé de notre identité car nous nous définissons par ce que nous
choisissons de rejeter. Ne rien oser rejeter, c'est n'être personne ;
- niveau amour :
- amour nocif = les sentiments détournent des problèmes ;
- amour bénéfique = les deux parties identifient leurs problèmes et s'épaulent mutuellement pour les résoudre. Chacun sait tenir ses propres responsabilités et
uniquement les siennes, et chacun sait rejeter ou se faire rejeter par l'autre. S'il y a un déficit dans ces deux caractéristiques, la relation est toxique ;
- personne ne peut remédier à nos problèmes à notre place. Il ne faut pas être en couple pour rendre heureux l'autre ou que l'autre nous rende heureux ;
- système de la relation toxique : la victime "fout le feu" pour se donner de l'importance et le sauveur se valorise en "éteignant l'incendie". Les
deux parties se retrouvent collées car leurs pathologies s'accordent à merveille. Une question pour savoir si notre relation est basée sur le donnant-donnant : "Si je refuse
ou si mon partenaire me refuse quelque chose, en quoi ça changerait notre relation ?" => si un refus engendre de la crispation / du drame, alors c'est mauvais signe ;
- les actes accomplis au nom de l'amour n'ont de valeur que s'ils sont faits sans condition et sans attente de retour ;
- les couples ayant défini des frontières étanches (saines) ne craignent pas le conflit ni les blessures narcissiques.
- MORTALITÉ :
- reconnaître notre condition de mortel nous permet de relativiser toutes les autres valeurs ;
- l'auteur donne aux valeurs le nom de "projets d'immortalité" : on fait perdurer notre moi conceptuel après la disparition de notre moi physique ;
- la mort est la seule certitude. Il faut l'accepter au lieu de l'ignorer ou d'en avoir peur ;
- nous sommes tous géniaux car même en pleine confusion, nous continuons de privilégier ce qui compte à nos yeux ;
- il n'y a rien à craindre. Jamais.